Domenech règle ses comptes est regrette

Sept mois et demi sont passés depuis la fin de la Coupe du monde et la plaie n’est pas refermée. Raymond Domenech est amer. Rancunier aussi, vis-à-vis de tous ceux qui l’ont critiqué. L’ancien sélectionneur a accordé sa première interview post-Mondial à L’Express (les premiers extraits sont publiés mardi sur le site du magazine) dans laquelle il «a envie de rétablir la vérité.»
«Tout le monde parle à ma place. Je ne suis pas l'abruti que l'on décrit», s’agace celui qui reconnaît pourtant ses torts. «Soyons clairs: je me suis planté, je n'ai pas dû choisir les bons joueurs ni trouver les mots qu'il fallait. Je n'accepte pas la critique des politiques, ni celle des anciens joueurs reconvertis dans le journalisme, mais cela ne m'empêche pas de tirer mon propre bilan.»
«Si j’avais réfléchi deux secondes…»
Au sujet de l’épisode de la lettre, lue devant les caméras, Domenech exprime un seul regret. Ne pas être parti, comme l’a fait Jean-Louis Valentin, marchant seul sur la colline de Knysna. «Toutes les caméras étaient braquées sur le bus, des centaines de gamins attendaient sur le bord du terrain. On était la risée du monde. J'ai dit: On arrête, je n'en peux plus! Personne ne voulait lire ce machin! J'y suis allé. Si j'avais réfléchi deux secondes, je serais parti...»  
Avec le recul, l’actuel coach des poussins de l’ACBB a aussi changé d’avis sur les joueurs qu’il a emmené avec lui en Afrique du sud. Après l’épisode du bus, il sait qu’il a eu affaire à «une bande de sales gosses inconscients.» Sur le coup, il pensait que ses joueurs étaient «devenus fous», et ne se rendaient pas compte de ce qu’ils faisaient. Hors aujourd’hui, il estime qu’«ils savaient très bien ce qu'ils faisaient. Ils ont même fermé les rideaux du bus pour se cacher des caméras [...]»
Un avenir encore flou
Désormais son avenir n’est plus dans le football de haut niveau. Depuis son éviction de la FFF, les propositions ont afflué. «Au théâtre, pour le cinéma... Rien à la télévision, non. Sincèrement, comment peut-on m'imaginer dans une émission de téléréalité? (…) J'ai encore besoin de balayer certains souvenirs avant de pouvoir démarrer une nouvelle aventure. C'est comme en amour: il faut avoir oublié une femme pour pouvoir en aimer une autre.»

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